Sélectionnez votre langue

Autres informations et services officiels: www.belgium.be  belgium

Les professionnels de la santé sont un élément indispensable d’un système de santé performant. La disponibilité d’un nombre suffisant de médecins, d’infirmiers et d’autres soignants et la capacité à garantir une main-d’œuvre adéquate pour l’avenir représente par conséquent un aspect important de la durabilité du système.

Dans cette section, cet aspect de la soutenabilité sera évalué au travers d’indicateurs relatifs :

  • Au flux entrant et plus précisément au nombre de nouveaux diplômés en médecine (S-4), de nouveaux diplômés en médecine qui deviennent généralistes (S-5), de nouveaux diplômés en soins infirmiers (S-8) et de nouveaux diplômés en soins infirmiers détenteurs d’un diplôme de bachelier (S-9), mais aussi à la proportion de médecins (S-14) et d’infirmiers (S-16) qui sont autorisés à exercer en Belgique mais qui ont été formés à l’étranger.
  • Le flux sortant (attendu), par le biais de la proportion de médecins de plus de 55 ans (S-7) et d’infirmiers de plus de 50 ans (S-10).
  • Les pénuries (futures) potentielles, par le biais de projections de l’évolution de la demande (besoins prévus en médecins généralistes (S-18) et de l’offre (nombre prévu de médecins généralistes actifs (S-19) et d’infirmiers (S-22).

D’autres informations sur les effectifs actuels et les pénuries (potentielles) sont reprises dans les sections consacrées à l’accessibilité (A-10 à A-16), à la résilience (R-1 à R-3, R-12) et aux soins de santé mentale (MH-2, MH-12).

Indicateurs sur la disponibilité en personnel de santé

ID Indicateur Score BE UE-14 UE-27 Année Source
Flux entrant
S-4 Nouveaux diplômés en médecine (/100 000 habitants) 16,6 14,3 15,3 2020 OECD
S-5 Nouveaux diplômés en médecine devenant MG (% des diplômés avec spécialisation médicale) orange improving 38,3%     2021 RIZIV-INAMI
S-14 Médecins formés à l’étranger (% des médecins autorisés à exercer) 12,7% 14,9% 11,4% 2020 OECD
S-8 Nouveaux diplômés en soins infirmiers (/100 000 habitants) 45,0 36,7 29,7 2020 OECD
S-9 Infirmiers détenteurs d’un bachelier (% des nouveaux diplômés) orange deteriorating 48,8%     2021 FPS Public Health
S-16 Infirmiers formés à l’étranger (% des infirmiers autorisés à exercer) 4,1% 5,3% 4,7% 2020 OECD
Flux sortant
S-7 Médecins de ≥ 55 ans (% des médecins en activité) orange improving 43,3% 35,1% 37,4% 2020 OECD
S-10 Infirmiers de ≥ 50 ans (% des infirmiers en activité) 32,1%     2018 FPS Public Health
Pénurie potentielle à l’avenir (voir également R-1, R-2, R-3)
S-18 Projection du nombre de contacts avec un MG (demande), évolution en %

+3,4%

+6,3%

   

2022-2027

2027-2032

Federal Planning Bureau
S-19a Projection du nombre de MG en activité (offre), évolution en %

+4,3%

+3,9%

   

2021-2026

2026-2031

Planning Commission of medical supply
S-19b

Projection du nombre de MG en activité, en ETP dans le secteur des soins de santé (offre), évolution en %


Evaluation S-18/S-19


orange empty

-7,6%

+0,1%

   

2021-2026

2026-2031

Planning Commission of medical supply
S-22
Nouveau
Projection du nombre d’infirmiers en activité (offre), évolution en % orange empty

+4,6%

+4,9%

   

2023-2028

2028-2033

Planning Commission of medical supply

 

Lien vers le tableau synoptique complet et le rapport

Flux entrant – infirmiers (S-8, S-9, S-16)

Pour préserver ou accroître la main-d’œuvre disponible dans le secteur des soins de santé, il est essentiel d’investir dans la formation, mais aussi de veiller à ce que les conditions de travail soient suffisamment attrayantes pour s’assurer que les professionnels de la santé restent effectivement actifs dans le secteur.

La disponibilité d’un nombre suffisant d’infirmiers, en particulier, suscite actuellement des inquiétudes dans de nombreux pays industrialisés, ce qui a débouché sur la mise en place de diverses mesures visant à augmenter le nombre d’étudiants dans les programmes de formation afin d’infléchir ou de prévenir le risque de pénurie. En Belgique, un exemple de cette tendance est le Projet 600, qui offre aux employés du secteur de la santé la possibilité de suivre une formation en soins infirmiers tout en conservant leur salaire actuel. Récemment, le gouvernement a également décidé d’augmenter les barèmes dans le cadre du système officiel IFIC, de prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail et de réfléchir aux tâches qui peuvent être confiées aux professionnels des soins infirmiers en fonction de leurs diplômes et formations spécifiques.

Le niveau de formation des infirmiers relève d’une problématique connexe, mais clairement distincte. Alors que le diplôme de bachelier est déjà la norme dans de nombreuses régions du monde, certains pays, dont la Belgique, proposent encore des diplômes de niveau inférieur (brevet), malgré des preuves solides qu’un niveau de formation plus élevé chez les infirmiers se traduit par de meilleurs résultats et une mortalité plus faible chez les patients qu’ils soignent. Il est donc important d’encourager la formation et le recrutement d’infirmiers titulaires d’un diplôme de bachelier, mais aussi d’avoir une idée claire du profil de formation des infirmiers actuellement en activité.

Enfin, les infirmiers sont non seulement des travailleurs essentiels dans de nombreux contextes, mais ils représentent aussi l’un des groupes de professionnels les plus nombreux dans le secteur de la santé. De ce fait, la proportion d’infirmiers formés à l’étranger est un indicateur important de la soutenabilité (ou du manque de soutenabilité) du système. Au-delà des questions éthiques soulevées par le recrutement massif de professionnels qualifiés dans d’autres pays, rien ne garantit en effet que cette source de main-d’œuvre restera disponible à l’avenir. Le meilleur moyen de garantir l’offre future est donc de former suffisamment d’infirmiers au niveau local.

Résultats
Nouveaux diplômés en soins infirmiers avec un diplôme belge, pour 100 000 habitants (S-8)
  • En 2021, 5304 étudiants ont obtenu leur diplôme en soins infirmiers en Belgique. Environ 85% d’entre eux étaient des femmes, et cette proportion est restée stable au fil du temps.
  • En 2020, le nombre de nouveaux diplômés en soins infirmiers pour 100 000 habitants en Belgique (45,0) était nettement supérieur aux moyennes de l’UE-14 (36,7) et de l’UE-27 (29,7). La comparaison est toutefois faussée par une forte proportion d’étudiants étrangers, qui quittent généralement la Belgique après avoir obtenu leur diplôme (voir le point suivant).
  • La proportion d’étudiants étrangers dans les formations belges en soins infirmiers est en augmentation. C’est particulièrement vrai en Communauté française, où elle atteignait 35,4% des nouveaux diplômés en 2021 (+19,2 points de pourcentage par rapport à 2010) ; plus de 80 % d’entre eux étaient de nationalité française. En Flandre, cette proportion reste nettement plus faible (7,3%, +5.6 points de pourcentage par rapport à 2010).
  • L’augmentation récente de la durée des études a entraîné une baisse du nombre de nouveaux diplômés en 2019, et les niveaux actuels restent inférieurs à ceux de la période 2014-2018 (6446 diplômés en soins infirmiers en 2018). Ceci pourrait être dû à un plus grand nombre d’abandons pendant la pandémie de COVID-19 ou à un impact négatif de l’allongement de la durée des études.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S8 - Diplômés en soins infirmiers (diplôme belge) pour 100 000 habitants : comparaison internationale (2010-2020)
Source de données: données de santé OCDE 2023
Diplômés en soins infirmiers détenteurs d’un diplôme de bachelier (en % des diplômés en soins infirmiers) (S-9)
  • Le pourcentage de nouveaux diplômés en soins infirmiers titulaires d’un diplôme de bachelier en Belgique est resté stable à environ 56% entre 2010 et 2018.
  • En 2019, l’allongement de la durée des études d’infirmier a fait chuter ce pourcentage à 45,1% ; en 2021, il n’était encore que de 48,8%.
  • La part des nouveaux diplômés en soins infirmiers détenteurs d’un diplôme de bachelier reste systématiquement plus élevée en Communauté française (58,7% en 2021) qu’en Communauté flamande (42,0% en 2021).
  • La proportion d’étudiants étrangers porteurs d’un diplôme d’infirmier belge est plus élevée pour les diplômes de niveau inférieur (A2) que pour les diplômes de bachelier (A1).

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S9 - Diplômés en soins infirmiers détenteurs d'un diplôme de bachelier (A1, diplôme belge), en pourcentage des nouveaux diplômés en soins infirmier, par communauté (2010-2021)
Source de données: SPF Santé publique, Cadastre, calculs du KCE
Infirmiers formés à l’étranger (% des infirmiers autorisés à exercer) (S-16)
  • En 2021, 4,2% de l’ensemble des infirmiers autorisés à exercer en Belgique avaient été formés dans un autre pays (n = 9488). Il s’agissait principalement de femmes (80,2%) et de personnes âgées de moins de 55 ans (87,1%, contre seulement 60,5% des infirmiers formés en Belgique).
  • La proportion d’infirmiers formés à l’étranger en Belgique a augmenté au fil du temps (de 1,5% en 2010 à 4,2% en 2021), mais reste largement inférieure à la proportion de médecins formés à l’étranger (13,1 % en 2021, voir ci-dessous).
  • Les chiffres belges restent légèrement inférieurs aux moyennes de l’UE-14 et de l’UE-27, mais ils ont augmenté de façon plus marquée entre 2010 et 2021.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S16 - Part des infirmiers formés à  l'étranger dans l'ensemble des infirmiers autorisés à  exercer : comparaison internationale (2010-2020)
Source de données: données de santé OCDE 2023

Flux entrant – médecins (S-4, S-5, S-14)

Pour s’assurer que le corps médical pourra continuer à remplir son rôle crucial dans les soins de santé dans le futur, il est important de veiller à ce qu’un nombre suffisant de nouvelles recrues soient formées chaque année, en tenant compte de la durée considérable des études de médecine – au moins 9 ans pour les médecins généralistes (GP) et 10-13 ans pour les autres spécialistes.

En Belgique, les futurs médecins commencent par une formation médicale de base de 6 ans (un baccalauréat de 3 ans suivi d’un master de 3 ans). Ces nouveaux diplômés en médecine suivent ensuite une formation supplémentaire de 3 à 7 ans qui leur permettra d’être reconnus comme médecins spécialistes (en médecine générale ou dans l’une des nombreuses spécialités reconnues). Cette formation supplémentaire est soumise à des quotas globaux, c’est-à-dire un système de contingentement fixant le nombre maximal de médecins porteur d’un diplôme de base ayant accès à la spécialisation (voir la fiche technique S-4 pour plus de détails).

Garantir un nombre suffisant de nouvelles recrues semble être particulièrement difficile en médecine générale, alors même que les médecins généralistes sont l’une des pierres angulaires du système de santé belge. C’est pourquoi nous avons choisi d’examiner non seulement le nombre total de nouveaux médecins porteurs d’un diplôme de base (S-4) formés chaque année en Belgique, mais aussi le pourcentage d’entre eux qui s’orientent ensuite vers la médecine générale (S-5). Ce second indicateur nous donne des informations précieuses sur l’attrait de la médecine générale, et donc de la soutenabilité de ce volet essentiel du système de santé.

Enfin, certains pays européens tablent beaucoup sur le recrutement de médecins étrangers, mais cette stratégie n’est pas forcément idéale pour une série de raisons. Comme pour les infirmiers, le recrutement massif de médecins étrangers soulève en effet des questions éthiques et représente en outre une source de main-d’œuvre sur laquelle nous n’avons aucun contrôle, ce qui signifie que nous ne pouvons jamais être certains de sa disponibilité future. Le pourcentage de médecins formés à l’étranger (S-14) est donc un indicateur important de la soutenabilité (ou du manque de soutenabilité) du système : former suffisamment de médecins au niveau local reste, là encore, le meilleur moyen de garantir l’offre future.

Résultats
Nouveaux diplômés en médecine (/100 000 habitants) (S-4)
  • En 2021, le nombre de nouveaux diplômés en médecine en Belgique était presque deux fois plus élevé qu’en 2010 et le quota global était dépassé de 674 étudiants (1904 nouveaux diplômés pour un quota de 1230). Afin d’éviter de nouveaux surplus, des mesures supplémentaires ont été prises pour limiter le nombre d’étudiants autorisés à entamer des études de médecine. Les quotas ont également été revus à la hausse (de 1230 en 2019 à 2073 en 2029) sur la base d’une analyse des besoins futurs.
  • L’excédent était plus prononcé en Communauté française qu’en Communauté flamande. Il convient toutefois de préciser que la Communauté française compte un pourcentage beaucoup plus élevé de diplômés en médecine n’ayant pas la nationalité belge (19% contre 4% pour la Communauté flamande en 2021). Plus de la moitié d’entre eux sont des ressortissants français qui viennent se former en Belgique avant de retourner exercer dans leur pays afin de contourner les règles d’accès aux études de médecine, qui sont beaucoup plus strictes en France.
  • La densité des diplômés en médecine en Belgique suit une tendance similaire aux moyennes de l’UE-14 et de l’UE-27 ; elle était légèrement inférieure jusqu’en 2015 et légèrement supérieure depuis.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S4 - Diplômés en médecine (diplôme de base belge) pour 100 000 habitants : comparaison internationale (2010-2020)
Source de données: données de santé OCDE 2023
Note: La forte augmentation constatée en 2018 est due à  une double cohorte diplômée cette année-là  suite au raccourcissement des études de médecine.
Diplômés en médecine devenant médecins généralistes (en % des diplômés avec une spécialisation médicale) (S-5)
  • Depuis 2021, les entités fédérées sont chargées de fixer des sous-quotas par spécialité médicale en fonction de l’estimation de leurs besoins futurs. Pour 2023, l’objectif est que plus de 40% des médecins fraîchement diplômés choisissent de s’orienter vers la médecine générale (p.ex. 43 % en Communauté française).
  • Le pourcentage de diplômés en médecine qui s’orientent vers la médecine générale est passé de 26,3% en 2011 à 38,3% en 2021, sous l’effet des efforts consentis depuis quelques années pour accroître le nombre de médecins généralistes.
  • Le pourcentage de diplômés en médecine qui s’orientent vers la médecine générale est désormais plus élevé en Communauté française qu’en Communauté néerlandaise (40,7% contre 35,9% en 2021) ; jusqu’en 2018, c’était l’inverse.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Médecins formés à l’étranger (en % des médecins autorisés à exercer) (S-14)
  • En 2021, environ 13% de tous les médecins autorisés à exercer en Belgique (9526 sur 72 660) étaient détenteurs d’un diplôme étranger ; la moitié d’entre eux venaient de France, des Pays-Bas et de Roumanie.
  • En 2021, les détenteurs d’un diplôme étranger ne représentaient toutefois que 6,4% des médecins actifs (ceux qui exercent effectivement leur profession).
  • Le pourcentage de médecins autorisés à exercer formés à l’étranger est en augmentation en Belgique (+5,3 points de pourcentage entre 2010 et 2021).
  • Entre 2011 et 2020, le pourcentage de médecins formés à l’étranger et autorisés à exercer en Belgique (12,7% en 2020) est resté légèrement inférieur à la moyenne de l’UE-14 (14,9%), mais supérieur à la moyenne de l’UE-27 (11,4%).

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Flux sortant attendu (S-7, S-10)

Au-delà du nombre total de professionnels de la santé, la pyramide des âges de la profession a également des implications majeures pour l’offre future de services de santé. Dans les pays industrialisés, le vieillissement des professionnels de la santé constitue depuis longtemps une source d’inquiétude, car le risque existe que les nouvelles recrues ne suffisent pas à compenser les départs à la retraite. Un autre problème potentiel est que ces professionnels vieillissants ne voudront ou ne pourront pas nécessairement tous continuer à exercer ces métiers psychologiquement et parfois physiquement éprouvants jusqu’à l’âge légal de la retraite.

Les indicateurs examinés dans cette section donnent une estimation approximative du pourcentage d’infirmiers et de médecins susceptibles de prendre leur retraite dans un délai de dix ans.

Résultats
Infirmiers âgés de 50 ans ou plus (% des infirmiers en exercice) (S-10)
  • En 2018, 32,1% des infirmiers en exercice en Belgique étaient âgés de 50 ans ou plus et 18,8% étaient âgés de 55 ans ou plus, avec des chiffres à peu près similaires dans toutes les régions.
  • La part des infirmiers âgés de 50 ans ou plus a augmenté de 18,1 points de pourcentage entre 2004 et 2018, ce qui pourrait être le signe qu’il faut former plus de nouvelles recrues, mais aussi d’une tendance de ces professionnels à continuer à travailler plus longtemps/à prendre leur retraite plus tard. Précisons toutefois que, passé un certain âge, les infirmiers qui continuent à travailler dans le secteur de la santé sont souvent allouées à des fonctions administratives.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Médecins actifs âgés de 55 ans ou plus (% des médecins actifs) (S-7)
  • En 2021, 38,6% des médecins exerçant en Belgique étaient âgés de 55 ans ou plus.
  • Ce pourcentage est en diminution depuis 2016, mais reste supérieur à 40% pour les rhumatologues (46,1%, tendance à la hausse), les médecins généralistes (44,6%, tendance à la baisse), les oto-rhino-laryngologistes (41,2%), les radiologues (41%) et les spécialistes en médecine nucléaire (40,2%) (tendances à la hausse).
  • Le pourcentage de médecins âgés de 55 ans ou plus reste sensiblement plus élevé que la moyenne de l’UE-14 et de l’UE-27.

Note : Les pourcentages pour la Belgique ont été calculés en équivalents temps plein (ETP) plutôt qu’en nombre de prestataires. La comparaison internationale est par contre basée sur le nombre de prestataires, les données en ETP n’étant pas disponibles.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S7 - Répartition des médecins actifs en ETP, par classe d'âge, 2011-2021
Source de données: INAMI

Projections de l’évolution de l’offre et de la demande (S-18, S-19, S-22)

Les projections se basent sur une série de facteurs pour tenter de prédire comment les besoins en professionnels de santé (mesurés ici par le nombre de contacts-patients) sont susceptibles d’augmenter ou de diminuer dans le futur, mais aussi comment le nombre de professionnels de santé actifs évoluera dans les prochaines années, à la fois en effectifs et en équivalents temps plein (ETP). Il s’agit d’un exercice crucial pour évaluer la soutenabilité du système, car il peut nous aider à anticiper les déséquilibres entre l’offre et la demande, et à prendre les mesures appropriées pour les prévenir ou les atténuer.

Résultats
Projection du nombre de contacts avec les médecins généralistes (demande), évolution en % (S-18)
  • En Belgique, le nombre de contacts avec les médecins généralistes devrait passer d’environ 51,3 millions en 2022 à 57,3 millions en 2033 (+1% par an en moyenne).
  • Entre 2022 et 2027, le nombre de contacts avec les médecins généralistes devrait augmenter de 3,4% au total en Belgique (3,2% à Bruxelles, 3,6% en Wallonie et 3,4% en Flandre).

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S18 - Projection du nombre de contacts avec des MG
Source de données: Bureau fédéral du Plan, estimations du modà¨le PROMES septembre 2023 basées sur l'EPS 17
Note: MG = Médecins Généralistes.
Projection du nombre de médecins généralistes actifs, évolution en % (S-19)
  • En Belgique, le nombre de médecins généralistes actifs (ceux qui travaillent effectivement dans le secteur des soins de santé) devrait passer de 12 554 en 2021 à 13 089 en 2026 (+4,3%), puis à 13 606 en 2031 (+3,9%), 14 716 en 2036 (+8,2%) et 16 268 en 2041 (+10,5%).
  • Néanmoins, dans une simulation basée sur un changement de politique récent, où un nombre optimal (et plus élevé) de médecins entameraient la formation en médecine générale à partir de 2029, l’augmentation serait de +13,3% entre 2031 et 2036 et de +14,7% entre 2036 et 2041.
  • En Communauté française, le nombre de médecins généralistes actifs devrait augmenter de 4,3% entre 2021 et 2026, tandis que le nombre d’ETP diminuerait de 8,6%. Entre 2021 et 2041, le nombre de médecins généralistes augmenterait de 18,6% (+987) et le nombre d’ETP de 3,2% (+38,7% et +19,0% dans la simulation « alternative »).
  • En Communauté flamande, le nombre de médecins généralistes en exercice devrait augmenter de 4,2% entre 2021 et 2026, tandis que le nombre d’ETP diminuerait de 7,1%. Entre 2021 et 2041, le nombre de médecins généralistes augmenterait de 37,6% (+2727) et le nombre d’ETP de 22,0% (+42,5% et +26,1% dans la simulation « alternative »).

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S19a - Projection du nombre de MG actifs dans les soins de santé
Source de données: Cellule Planification de l'offre des professions des soins de santé (SPF Santé publique, Sécurité de la chaÎne alimentaire et Environnement)
Note: MG = Médecins Généralistes.
Figure S19b - Projection du nombre de MG actifs dans les soins de santé, exprimé en ETP
Source de données: Cellule Planification de l'offre des professions des soins de santé (SPF Santé publique, Sécurité de la chaÎne alimentaire et Environnement)
Note: MG = Médecins Généralistes, ETP = équivalent temps plein.
Projection du nombre d’infirmiers actifs, évolution en % (S-22)

D’après une étude du KCE publiée en 2019, 1629 infirmiers supplémentaires (en ETP) auraient été nécessaires immédiatement - et 5527 endéans cinq ans – pour garantir un nombre de patients par infirmier durablement sûr dans les hôpitaux. Les projections du nombre d’infirmiers actifs dans le secteur hospitalier (en ETP) peuvent être utilisées pour évaluer si une telle augmentation est attendue.

  • On peut s’attendre à voir le nombre total d’infirmiers actifs augmenter de 5345 ETP (+5,0%) entre 2018 et 2023 et de 5198 ETP (+4,6%) entre 2023 et 2028.
  • Dans les hôpitaux, ce nombre devrait augmenter de 3201 ETP (+4,8%) entre 2018 et 2023 et de 2554 ETP (+3,7%) entre 2023 et 2028. Cette évolution n’est pas suffisante pour garantir un nombre de patients par infirmier durablement sûr dans les hôpitaux, tel que défini dans l’étude 2019 du KCE.
  • Dans les maisons de repos, ce nombre devrait augmenter de 1334 ETP (+7,4%) entre 2018 et 2023 et de 1292 ETP (+6,7%) entre 2023 et 2028.
  • Dans le secteur des soins à domicile, ce nombre devrait augmenter de 587 ETP (+3,0%) entre 2018 et 2023 et de 1242 ETP (+6,3%) entre 2023 et 2028.
  • Globalement, l’augmentation entre 2018 et 2043 devrait être similaire dans les deux communautés linguistiques. Toutefois, il est probable que la Communauté française connaisse une augmentation plus importante à court terme, tandis que l’augmentation la plus importante se produira plus tard en Communauté flamande.

Lien vers la fiche technique et les résultats détaillés

Figure S22a - Projection du nombre d'infirmiers actifs dans les soins de santé
Source de données: Cellule Planification de l'offre des professions des soins de santé (SPF Santé publique, Sécurité de la chaÎne alimentaire et Environnement)
Figure S22b - Projection du nombre d'infirmiers actifs dans les soins de santé, exprimé en ETP
Source de données: Cellule Planification de l'offre des professions des soins de santé (SPF Santé publique, Sécurité de la chaÎne alimentaire et Environnement)
Note: ETP = équivalent temps plein.