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Veuillez noter que les chiffres suivants doivent être interprétés dans le contexte du COVID-19.

1. Messages clés

  • En 2021, 74 998 nouveaux diagnostics de cancer ont été établis, dont 34 383 nouveaux cas chez les femmes et 40 615 chez les hommes.
  • Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués étaient les cancers de la prostate, colorectal et du poumon chez les hommes, et les cancers du sein, colorectal et du poumon chez les femmes.
  • Depuis 2006, l'incidence ajustée pour l’âge du cancer a augmenté de 21 % chez les femmes, alors qu'elle a diminué de 0,4 % chez les hommes. 
  • En 2021, 465 000 personnes (4 Belges sur 100) vivront avec un cancer.

2. Incidence du cancer

Le nombre de nouveaux cas de cancer enregistrés augmente de 68 967 en 2020 à 74 998 en 2021

En 2021, 74 998 nouveaux cas de cancer (à l'exclusion des cancers de la peau non-mélanomes) ont été diagnostiqués, dont 40 615 nouveaux cas chez les hommes et 34 383 nouveaux cas chez les femmes.

L'incidence du cancer est clairement associée à l’âge, le taux d'incidence le plus élevé étant enregistré dans le groupe des 80 à 84 ans. Avant l'âge de 55 ans, les cancers sont plus souvent diagnostiqués chez les femmes, tandis que dans les groupes plus âgés, les diagnostics de cancer deviennent plus fréquents chez les hommes.

Nouveaux diagnostics de cancer selon l'âge et le sexe, Belgique, 2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

Le nombre de nouveaux cas en 2021 est le plus élevé en région flamande

En Belgique, le taux d'incidence brut a augmenté entre 2006 et 2021, tant chez les hommes que chez les femmes. Après ajustement pour l'âge, le taux d'incidence a augmenté de 486 pour 100 000 en 2006 à 588 pour 100 000 chez les femmes en 2021, tandis qu'il a diminué de 508 pour 100 000 à 506 pour 100 000 chez les hommes.

Chez les hommes, la Région flamande présente les taux d’incidence bruts les plus élevés, suivie par la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale. Chez les femmes, les taux bruts sont similaires en Région wallonne et en Région flamande, et plus faibles en Région de Bruxelle-Capitale. Cette tendance est principalement due à la structure d'âge de ces populations, comme le révèlent les taux d'incidence ajustés pour l'âge. Une forte baisse de l'incidence brute et ajustée pour l'âge a été observée en 2020, première année de la pandémie de COVID-19. Cette baisse pourrait être davantage liée à une réduction de la capacité de diagnostic qu'à une véritable réduction de l'incidence et doit donc être interprétée avec prudence.

Entre 2006 et 2021, les taux d'incidence bruts du cancer ont augmenté tant chez les hommes que chez les femmes en Région flamande et en Région wallonne. En revanche, dans la Région de Bruxelles-Capitale une tendance à la baisse est observée. Une fois que l'on ajuste pour l'âge, la situation change. Chez les hommes, les taux d'incidence ajustés pour l’âge sont restés stables en Région wallonne, en Région de Bruxelles-Capitale, et en Région flamande. Chez les femmes, les taux d'incidence ajustés pour l'âge ont augmenté en Région flamande et en Région wallonne, tout en restant stables en Région de Bruxelles-Capitale.

  • Hommes
  • Femmes

Incidence du cancer brute pour 100 000 hommes, Belgique et régions, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

Incidence du cancer brute pour 100 000 femmes, Belgique et régions, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

  • Hommes
  • Femmes

Incidence du cancer ajustée pour l'âge pour 100 000 hommes, Belgique et régions, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]; Ajustement pour l'âge sur base de la population standard européenne.

Incidence du cancer ajustée pour l'âge pour 100 000 femmes, Belgique et régions, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]; Ajustement pour l'âge sur base de la population standard européenne.

Les cancers de la prostate et du sein occupent la première place chez les hommes et les femmes

En 2021, le cancer de la prostate était le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes et le cancer du sein était le plus diagnostiqué chez les femmes. L'incidence ajustée pour l'âge du cancer du sein chez les femmes est stable, tandis que l'incidence ajustée pour l'âge du cancer de la prostate a diminué chez les hommes entre 2006 et 2014, mais a légèrement augmenté depuis.

Le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, et depuis 2018 également le deuxième cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes. L'incidence ajustée pour l'âge du cancer du poumon a augmenté de 67 % entre 2006 et 2021 chez les femmes, alors qu'elle a diminué de 19 % chez les hommes.

Les diagnostics de cancer colorectal ont diminué entre 2006 et 2021 de 28 % chez les hommes et de 9,1 % chez les femmes. Lorsque le programme de dépistage du cancer colorectal a été introduit en Région flamande, un pic de l'incidence a été observé en 2014.

L'incidence du mélanome est en augmentation pour les deux sexes. Chez les hommes, l'incidence ajustée pour l'âge a augmenté de 130 % entre 2006 et 2021, tandis qu'elle a augmenté de 107 % chez les femmes, plaçant le mélanome au 4e rang des cancers les plus fréquemment diagnostiqués chez les femmes depuis 2010, devant le cancer du col de l'utérus. Une plus grande sensibilisation et un dépistage plus actif peuvent jouer un rôle dans l'augmentation apparente de l'incidence, mais ces facteurs n'expliquent probablement pas la totalité de l'augmentation.

  • Brute
  • Ajustée

Incidence brute des six cancers les plus fréquemment diagnostiqués (à l'exclusion des cancers de la peau non mélanomes) chez les hommes, Belgique, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

Incidence ajustée pour l'âge des six cancers les plus fréquemment diagnostiqués (à l'exclusion des cancers de la peau non mélanomes) chez les hommes, Belgique, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

  • Brute
  • Ajustée

Incidence brute des six cancers les plus fréquemment diagnostiqués (à l'exclusion des cancers de la peau non mélanomes) chez les femmes, Belgique, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

Incidence ajustée pour l'âge des six cancers les plus fréquemment diagnostiqués (à l'exclusion des cancers de la peau non mélanomes) chez les femmes, Belgique, 2006-2021
Source : Fondation Registre du Cancer [1]

L'incidence du cancer en Belgique est plus élevée que la moyenne de l'UE

L’incidence brute du cancer pour 100 000 habitants est plus élevée en Belgique que la moyenne des pays de l’UE-14 pour les hommes et les femmes. Par rapport à la moyenne de l'UE-14, l'incidence pour 100 000 en Belgique est supérieure de 4,8 % chez les hommes et de 2,0 % chez les femmes.

Les comparaisons internationales doivent être interprétées avec prudence compte tenu de la grande hétérogénéité des méthodes de collecte de données en fonction des pays (registres ou systèmes de notification), impliquant différents niveaux de précision. Les données de la Grèce et de l’Espagne ne sont pas disponibles.

  • Hommes
  • Femmes

Incidence brute du cancer pour 100 000 hommes, pays de l'UE-14, 2020
Source : Base de données ‘Health for All’ de l'OMS-EURO [2]

Incidence brute du cancer pour 100 000 femmes, pays de l'UE-15, 2020
Source : Base de données ‘Health for All’ de l'OMS-EURO [2]

3. Prévalence du cancer

4 Belges sur 100 vivent avec un diagnostic de cancer

En 2021, 464 930 personnes (4,0 % de la population belge totale) vivaient avec un cancer (y compris le cancer de la peau non mélanome) et avaient été diagnostiquées entre 2012 et 2021. Ce nombre comprend 233 940 hommes et 230 990 femmes. La prévalence brute et la prévalence ajustée pour l'âge pour 100 000 habitants étaient la plus élevée en Région Flamande.

Le cancer de la prostate était le cancer le plus répandu chez les hommes (71 231 cas, soit 1,3 % de la population masculine totale en Belgique). Chez les femmes, le cancer du sein était le cancer le plus répandu (88 512 cas, soit 1,5 % de la population féminine totale en Belgique). Fin 2021, 49 010 personnes étaient encore en vie après avoir reçu un diagnostic de cancer colorectal au cours des 10 dernières années.

L'information sur la prévalence du cancer donne une image différente de l'information sur l'incidence du cancer. En effet, la prévalence du cancer dépend de l'incidence et de la survie du cancer, et cette dernière est très différente d'un cancer à l'autre. Le cancer du poumon, par exemple, a un faible taux de survie, de sorte que peu de survivants seront présents lors des années suivant la découverte du cancer, et malgré l'incidence élevée, la prévalence sera assez basse. Par contre, les taux d'incidence et de survie des cancers de la prostate et du sein sont élevés, ce qui explique leur prédominance dans les estimations de prévalence.

  • Hommes
  • Femmes

Cancers les plus prévalents à dix ans (en chiffres absolus) chez les hommes, Belgique, 2021
Source : The non-fatal burden of cancer in Belgium [3]

Cancers les plus prévalents à dix ans (en chiffres absolus) chez les femmes, Belgique, 2021
Source :The non-fatal burden of cancer in Belgium [3]

4. En savoir plus

Voir les métadonnées pour cet indicateur

Visualiser les taux de prévalence de manière dynamique

Introduction

Les cancers constituent un ensemble de maladies caractérisées par une croissance cellulaire anormale avec le potentiel d'envahir ou de se propager à d'autres parties du corps. C'est l'un des groupes de maladies les plus importants en termes de mortalité prématurée, de mauvaise santé et de dépenses de santé. Le cancer peut être causé par des traits génétiques héréditaires, mais la grande majorité des cancers est due à des mutations génétiques liées au mode de vie, au métabolisme et à des facteurs environnementaux.

Les données sur les nouveaux cas de cancer en Belgique sont collectées par la Fondation Fondation Registre du Cancer, lequel est exhaustif au niveau national. Il enregistre à la fois les données cliniques et anatomopathologiques. La topographie et la morphologie des cancers sont enregistrées à l'aide de la Classification Internationale des Maladies pour l'Oncologie.

Le nombre total de cas de cancers est habituellement présenté en excluant les cancers de la peau non-mélanomes. En effet, même s’ils sont fréquents, ces cancers ne sont généralement pas cliniquement significatifs et leur enregistrement n’est pas bien standardisé, ce qui entrave l’interprétation des chiffres.

Les données d'incidence comprennent les taux d'incidence bruts et ajustés pour l'âge. Les données de prévalence font référence au nombre de personnes vivant avec le cancer à une période donnée après le diagnostic. Tous ces chiffres sont calculés et publiés chaque année par le Registre du cancer. 

Pour des informations concernant la mortalité liée au cancer, veuillez consulter les pages suivantes : Causes de décès et Causes de décès prématuré.

Définitions

UE-14
L’UE-14 correspond à l’ensemble des pays qui appartenaient à l’Union européenne entre 1995 et 2004 : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suède. Nous comparons l'état de santé de la Belgique à celui de l'UE-14, car ces pays ont des conditions socio-économiques similaires. Depuis que le Royaume-Uni a quitté l'UE, l'UE-15 est devenue l'UE-14.
Incidence standardisée pour l’âge
Le taux d'incidence ajusté pour l'âge est une moyenne pondérée des taux individuels par âge en utilisant comme poids la distribution des âges dans une population standard externe. Ici, la population standard européenne est utilisée comme population standard. C'est l'incidence qui serait observée si la population avait la structure par âge de la population standard. Comme l'âge a une forte influence sur le risque de survenue d’un cancer, cette standardisation est nécessaire lorsque l'on compare plusieurs populations dont la structure d'âge diffère.
Incidence brute
Le taux d'incidence brut est calculé en divisant le nombre de nouveaux cas observés au cours d'une période donnée par le nombre correspondant de personnes dans la population à risque. Le taux brut est exprimé en nombre de nouveaux cas par 100 000 personnes-années.
Prévalence à 10 ans
La prévalence à dix ans a été estimée pour la date du 31 décembre 2021 ; cet indicateur représente le nombre de personnes résidant en Belgique ayant reçu (au moins) un diagnostic de cancer invasif entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2021 et qui étaient encore en vie à la fin 2021. Les personnes présentant plus d'une tumeur maligne ont été incluses comme cas prévalents pour chaque type de cancer, mais n'ont été comptées qu'une seule fois dans l'analyse regroupant plusieurs sites tumoraux.

Références

  1. Belgian Cancer Registry. https://kankerregister.org/
  2. Health For All Database. WHO EURO. https://gateway.euro.who.int/en/datasets/european-health-for-all-database/
  3. Gorasso, V., Silversmit, G., Arbyn, M., Cornez, A., De Pauw, R., De Smedt, D., ... & Speybroeck, N. (2022). The non-fatal burden of cancer in Belgium, 2004–2019: a nationwide registry-based study. BMC cancer. doi: https://doi.org/10.1186/s12885-021-09109-4

Veuillez citer cette page comme suit : Sciensano. Maladies Non Transmissibles : Cancer, Health Status Report, 06 Fév 2024, Bruxelles, Belgique, https://www.belgiqueenbonnesante.be/fr/etat-de-sante/maladies-non-transmissibles/cancer