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1. Messages clés

  • En 2018, 1,3 % de la population a déclaré souffrir d'angine de poitrine. Ce pourcentage augmente avec l'âge, atteignant 3,8 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
  • Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, la prévalence autodéclarée de l'angine de poitrine était plus élevée chez les hommes dans les trois régions.
  • Entre 2008 et 2018, le pourcentage de personnes âgées de 65 ans et plus déclarant souffrir d'angine de poitrine a diminué dans les trois régions, chez les deux sexes, et davantage chez les femmes que chez les hommes.
  • En 2020, le taux d'incidence de l'infarctus du myocarde ajusté pour l'âge était plus élevé en Région wallonne, suivie de la Région flamande et de la Région de Bruxelles-Capitale.
  • En 2020, pour les deux sexes, le taux d'incidence ajusté pour l'âge de l'infarctus du myocarde était plus élevé dans la Région flamande, suivi par la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale.

2. Prévalence de l'angine de poitrine

1.3 % de la population Belge a déclaré souffrir d'angine de poitrine

En 2018, 1,3 % de la population a déclaré souffrir d'angine de poitrine, un symptôme de maladie coronarienne. Ce pourcentage augmente avec l'âge, passant de 0 % chez les 15-24 ans à 3,8 % chez les 75 ans et plus.

L'angine de poitrine est plus souvent signalée chez les hommes, sauf dans les groupes d'âge de 25 à 34 ans et de 55 à 64 ans. La prévalence de l'angine de poitrine était plus élevée chez les hommes (1,5%) que chez les femmes (1,0%). La différence entre les sexes était plus prononcée chez les personnes âgées de 65 ans et plus, chez lesquelles la prévalence de l'angine de poitrine était 2,6 fois plus élevée chez les hommes.

Prévalence autodéclarée de l'angine de poitrine, par âge et sexe, Belgique, 2018
Source : Enquête de Santé par Interview, Sciensano [1]

La prévalence de l'angine de poitrine était plus élevée chez les hommes âgés dans toutes les régions, avec le plus grand écart observé dans la Région de Bruxelles-Capitale

En 2018, parmi les personnes âgées de 65 ans et plus, la prévalence ajustée pour l’âge de l'angine de poitrine était plus élevée chez les hommes dans toutes les régions, la différence la plus prononcée se situant dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Prévalence autodéclarée de l'angine de poitrine chez les personnes de plus de 65 ans, par sexe et par région, Belgique, 2018
Source : Calculs des auteurs sur base de l'Enquête de Santé par Interview, Sciensano [1]

Le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus souffrant d'angine de poitrine diminue au fil du temps

Parmi les personnes âgées de 65 ans et plus, entre 2008 et 2018, la prévalence de l'angine de poitrine ajustée pour l'âge a diminué chez les deux sexes, mais dans une moindre mesure chez les hommes (-24 %) par rapport aux femmes (-61 %).

Chez les hommes, la prévalence de l'angine de poitrine dans la Région de Bruxelles-Capitale a connu une diminution entre 2008 et 2013, passant en dessous de la barre des 10 %, suivie d'une augmentation progressive par la suite. La Région wallonne montre une augmentation jusqu'en 2013 pour les hommes, atteignant environ 12 %, avant de décliner et de passer en dessous des deux autres régions en 2018. La Région flamande maintient un taux de prévalence relativement stable chez les hommes tout au long de la période, avec une légère baisse autour de 2013, restant en dessous de 8 % en 2018.

Une diminution régulière de la prévalence ajustée pour l'âge de l'angine de poitrine chez les femmes au cours de la période de 10 ans est observée dans chaque région. Partant d'un peu plus de 6 % pour la plupart des régions en 2008, toutes les courbes sont orientées à la baisse, avec la diminution la plus marquée entre 2008 et 2013. En 2018, la prévalence dans toutes les régions pour les femmes tombe en dessous de 4 %, avec la Région flamande affichant la prévalence la plus faible et la Région wallonne la plus élevée parmi les trois régions.

  • Hommes
  • Femmes

Prévalence autodéclarée de l'angine de poitrine chez les hommes de 65 ans et plus, Belgique, 2008-2018
Source : Calculs des auteurs sur base de l'Enquête de Santé par Interview, Sciensano [1]

Prévalence autodéclarée de l'angine de poitrine chez les femmes de 65 ans et plus, Belgique, 2008-2018
Source : Calculs des auteurs sur base de l'Enquête de Santé par Interview, Sciensano [1]

Les personnes ayant un niveau d'éducation plus faible ont déclaré une prévalence plus élevée de l'angine de poitrine

La prévalence brute de l'angine de poitrine est plus élevée chez les individus ayant un niveau d'éducation inférieur, mais après ajustement selon l'âge, il n'existe pas de disparités socioéconomiques, même parmi les personnes âgées de 65 ans et plus.

3. Incidence de l’infarctus aigu du myocarde

En 2020, 95 % des patients diagnostiqués avec un infarctus aigu du myocarde sont sortis vivants de l’hôpital

En 2020, 15 676 personnes ont été diagnostiquées avec un infarctus du myocarde aigu (IAM), ce qui représente 136 diagnostics pour 100 000 habitants. Parmi ces cas, 14 961 ont survécu et sont sortis de l’hôpital, tandis que 985 cas ont conduit à un décès, selon le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement [2].

Parmi les personnes atteintes d’un IAM, 53% étaient des hommes. Le nombre de personnes ayant souffert d’un IAM était plus élevé chez les hommes dans toutes les tranches d’âge, sauf dans les tranches les plus âgées (+80 ans). Le nombre le plus élevé de nouveaux cas d’IAM chez les hommes a été observé dans la tranche d’âge de 70 à 74 ans, tandis que chez les femmes, il a été observé dans la tranche d’âge de 85 à 89 ans. Le taux d’incidence de l’IAM augmentait avec l’âge et était plus élevé chez les hommes dans toutes les tranches d’âge, sauf pour la catégorie des 95 ans et plus.

  • Cas incidents
  • Taux d'incidence

Incidence de l'infarctus du myocarde, nombre par âge et sexe, Belgique, 2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

Incidence de l'infarctus du myocarde, taux par âge et sexe pour 100 000 personnes, Belgique, 2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

L'incidence de l'infarctus du myocarde est plus élevée dans la Région flamande 

En Région flamande, en 2020, le taux d’incidence ajusté pour l’âge de l'IAM était de 138 pour 100 000 chez les hommes et 94 pour 100 000 chez les femmes. En Région wallonne, le taux d'incidence ajusté pour l'âge de l'IAM était de 131 pour 100 000 chez les hommes et de 88 pour 100 000 chez les femmes. En Région de Bruxelles-Capitale, le taux d'incidence ajusté pour l'âge de l'IAM était de 118 pour 100 000 chez les hommes et de 78 pour 100 000 chez les femmes, plus faible que dans d’autres régions. 

  • Hommes
  • Femmes

Incidence de l'infarctus du myocarde pour 100 000 hommes, Belgique, 2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

Incidence de l'infarctus du myocarde pour 100 000 femmes, Belgique, 2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

L'incidence de l'infarctus du myocarde aigu a diminué au fil du temps

Entre 2016 et 2020, l'incidence de l'infarctus du myocarde ajustée pour l'âge a diminué dans les deux sexes, passant de 152 pour 100 000 en 2016 à 135 pour 100 000 en 2020 chez les hommes et de 105 pour 100 000 en 2016 à 91 pour 100 000 en 2020 chez les femmes. Cette diminution était moins prononcée chez les hommes (-11,2%) que chez les femmes (-13,3%).

Incidence de l'infarctus du myocarde par sexe pour 100 000 personnes, Belgique, 2016-2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

L'incidence de l'infarctus du myocarde a diminué dans toutes les régions de Belgique

Au cours des quatre dernières années, l'incidence de l'infarctus du myocarde (IAM) a diminué dans toutes les régions de Belgique, avec des taux de diminution variables entre les sexes. Entre 2016 et 2020, l'incidence ajustée pour l'âge de l'infarctus du myocarde a diminué dans les trois régions, pour les deux sexes. 

Chez les hommes, cette diminution a varié selon les régions, avec une baisse de 13,8 % dans la Région de Bruxelles-Capitale, une baisse de 12,1 % dans la Région wallonne, et une baisse de 11,0 % dans la Région flamande.

Chez les femmes, le changement a été plus prononcé dans la Région de Bruxelles-Capitale (-17,9 %) par rapport à la Région flamande (-11,0 %) et la Région wallonne (-12,1 %).

  • Hommes
  • Femmes

Incidence de l'infarctus du myocarde pour 100 000 hommes, Belgique, 2016-2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

Incidence de l'infarctus du myocarde pour 100 000 femmes, Belgique, 2016-2020
Source : Calculs des auteurs sur base de SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement [2] et SPMA [3]

4. En savoir plus

Voir les métadonnées pour cet indicateur

Contexte

La cardiopathie ischémique (CI) constitue la principale cause de décès dans le monde, excepté dans les pays aux revenus les plus faibles. La CI, également appelée maladie coronarienne, désigne les problèmes cardiaques causés par un rétrécissement des artères coronaires (athérosclérose), entraînant une réduction de la circulation sanguine et de l'apport en oxygène au muscle cardiaque (ischémie). Dans l'athérosclérose, les artères sont rétrécies lorsque des plaques s'accumulent à l'intérieur, contenant des graisses, du cholestérol provenant des lipoprotéines de basse densité (LDL), des tissus fibreux et parfois du calcium.

De nombreuses personnes n'éprouvent aucun symptôme au stade précoce de la maladie. Cependant, en l’absence de traitement, l'athérosclérose peut progresser et des symptômes peuvent apparaître, qui peuvent être très handicapants. La gêne ressentie lorsque le muscle cardiaque manque d'oxygène est appelée angine de poitrine (angor). Lorsque le blocage de la circulation sanguine est complet, les cellules cardiaques peuvent mourir ou subir de graves dommages, c'est ce qu'on appelle un infarctus du myocarde ou une crise cardiaque.

Les principaux facteurs de risque de la cardiopathie ischémique comprennent des facteurs physiques comme l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le diabète et des facteurs comportementaux tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation, l'abus d'alcool et le manque d'exercice, ce qui signifie qu'une partie du risque peut être évitée en adoptant un mode de vie sain.

Deux indicateurs sont présentés dans les sections suivantes :

  • La prévalence de l'angine de poitrine représente le pourcentage de personnes qui ont déclaré avoir souffert d’angine de poitrine au cours des 12 derniers mois et est dérivée de l'Enquête de santé belge par interview [1]. Nous allons d'abord décrire la prévalence globale chez les personnes âgées de 15 ans et plus. Ensuite, nous nous focaliserons sur les personnes âgées de 65 ans et plus.
  • Différents indicateurs peuvent être définis pour décrire l'occurrence de l'infarctus aigu du myocarde (IAM) . Le "taux d'attaque" (ou l'incidence par épisode) représente tous les événements primaires ou récurrents, tandis que le terme "incidence" désigne le premier événement. En fonction de la disponibilité des données, nous avons défini l'incidence annuelle comme le premier événement survenant au cours d'une année donnée. Cet indicateur est construit à partir des données sur les sorties d'hôpital du Service Public Fédéral Santé, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement [2], dont sont issus les cas d'infarctus hospitalisés et sortis de l’hôpital vivants. Il convient de noter que les données de 2015 ne sont pas disponibles en raison du changement de système de classification de la CIM-9 à la CIM-10. À ces cas ont été ajoutés les cas de personnes décédées d'une crise cardiaque (à l'hôpital ou non), extraits des procédures normalisées de Sciensano pour l'analyse de la mortalité (SPMA) [3].

Pour des informations concernant la mortalité, veuillez consulter les pages suivantes : Mortalité générale par cause de décès et Mortalité prématurée par cause de décès.

Définitions

Angine de poitrine ou angor
L'angine de poitrine, ou angor, est l'un des symptômes de la maladie coronarienne. L'angor est défini comme une douleur ou une gêne dans la poitrine ou les zones adjacentes, précipitée par l'exercice, l'émotion ou un repas lourd, causée par une réduction de l'apport en oxygène au cœur (ischémie) en raison d'une sténose (rétrécissement) ou d'un blocage des artères coronaires.
Infarctus aigu du myocarde
L'infarctus aigu du myocarde (IAM), également appelé crise cardiaque, est une nécrose (mort) des cellules cardiaques, résultant d'une obstruction aiguë d'une artère coronaire. Les symptômes comprennent des douleurs ou une gêne thoraciques, une dyspnée (essoufflement) et des nausées. Dans certains cas, l'IAM peut être asymptomatique. Les principaux facteurs de risque sont l'âge, le tabac, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, l'abus d'alcool, l'obésité et le diabète.

Références

  1. Health Interview Survey, Sciensano, 1997-2018. https://his.wiv-isp.be/
  2. Service Public Fédéral Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement. http://www.health.belgium.be/fr/sante/organisation-des-soins-de-sante/hopitaux/systemes-denregistrement/
  3. Standardized Procedure for Mortality Analysis (SPMA), Sciensano. https://spma.wiv-isp.be/SitePages/Methods_mortality.aspx

Veuillez citer cette page comme suit : Sciensano. Maladies Non Transmissibles : Cardiopathie ischémique, Health Status Report, 10 Dec 2024, Bruxelles, Belgique, https://www.belgiqueenbonnesante.be/fr/etat-de-sante/maladies-non-transmissibles/cardiopathie-ischemique