Qu’est-ce que l’imagerie médicale ?
Le terme « imagerie médicale » est un nom collectif désignant l’ensemble des techniques utilisées pour visualiser le corps par l’image. Dans les hôpitaux, l’imagerie médicale est utilisée à des fins diagnostiques, pour dépister précocement les maladies, en assurer le suivi thérapeutique, encadrer des interventions médicales et évaluer l'efficacité des traitements.
On distingue les appareils suivants pour l’imagerie médicale lourde : CT, IRM, SPECT-CT et PET. Ces techniques ont toutes leurs forces et leurs faiblesses. Il n’existe donc pas de technique applicable à toutes les situations de soins. Ce qui constitue une bonne technique d’imagerie pour une pathologie donnée ne l’est pas toujours pour une autre.
Nombre d’appareils pour imagerie médicale lourde (01/01/2023)
En savoir plus ? https://www.health.belgium.be/fr/publications-imagerie-medicale
Utilisation de l’imagerie médicale en Belgique et en Europe
L’imagerie médicale a permis d’énormes avancées en médecine moderne et joue un rôle de plus en plus important dans notre système de soins de santé. Cependant, toute médaille a son revers : l’utilisation fréquente de techniques telles que la tomodensitométrie entraîne aussi une exposition accrue aux rayonnements ionisants. En comparant le nombre moyen d’examens pour 1 000 habitants dans les pays de l’UE, on s’aperçoit que notre pays est un gros consommateur de CT-scans[1].
En 2019, l’utilisation des CT-scans était environ 40 % plus élevée en Autriche, en France, au Luxembourg et en Belgique que que la moyenne des pays européens. Pour les IRM, le nombre d’examens pour 1 000 habitants dans notre pays (98) était sensiblement plus faible qu’en France (123), en Autriche (148) et en Allemagne (150).
Nombre d’examens CT-scans et IRM pour 1 000 habitants en Europe en 2019
Actions visant à améliorer l’utilisation de l’imagerie médicale
Afin de mieux utiliser l’imagerie médicale, notre SPF lance plusieurs actions destinées à la fois aux médecins et au grand public.
Ainsi, l’INAMI, le SPF Santé publique et la Belgian Medical Imaging Platform (BELMIP) collaborent au projet « Prescription Search Support for Radiology » (PSSR). L’objectif de ce projet est d’intégrer des règles de décision fondées sur des données probantes (evidence-based) dans l’environnement de prescription électronique afin d‘aider de manière conviviale les médecins à décider si un examen radiologique est nécessaire et, le cas échéant, quelle technique d’imagerie est la plus à même d’aider le patient. Le déploiement de ce projet débutera à la fin de 2025.
Le citoyen est également informé des situations où un scan est inutile. Les cas de maux de dos en sont un exemple. Les CT-scans du bas du dos sont encore trop souvent prescrits alors qu’ils ne sont pas toujours indiqués, ce qui contribue à élever la charge de radiation pour la population et pèse lourdement sur le budget des soins de santé.
Par la campagne « Pas de rayons sans réflexion », nous voulons dissuader les citoyens de faire pression sur le médecin pour qu’il prescrive un examen lorsqu’ils ont mal au dos. De nombreux patients pensent en effet que si un examen n’est pas prescrit, leur plainte est susceptible de ne pas être bien examinée, voire n’est pas prise au sérieux. Ceci aboutit à des examens superflus. La demande du patient découle de son anxiété. Il importe dès lors qu’il sache que même sans imagerie médicale, il est possible d’élaborer un plan d’approche basé sur ce qui aide vraiment, à savoir rester en mouvement. Dans des cas exceptionnels où un examen radiologique est tout de même indiqué, le médecin inscrira toujours cet examen dans le cadre d’un plan de prise en charge plus large. D’où le slogan de la campagne : « Pas de rayons sans réflexion ».
En savoir plus ? Surfez sur www.pasderayonssansreflexion.be ou informez-vous auprès de votre médecin généraliste ou spécialiste.
[1]Source: OESO, Health Statistics 2022; Eurostat Database