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Évolution du nombre de séjours et de contacts
En 2012, le nombre total de séjours enregistrés à l’hôpital (incluant les hospitalisations classiques ou de jour ainsi que les contacts ambulatoires avec le service des urgences) était de 5 693 465. En 2019, ce nombre est passé à 6 522 643. Nous observons ensuite une diminution atypique due aux mesures prises dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Cette diminution est toujours visible en 2021 avec 6 190 205 séjours. Seul le nombre d’hospitalisations de jour est plus élevé qu’avant la pandémie.
Pour pouvoir comparer correctement cette évolution au fil du temps, nous analysons le nombre de séjours et de contacts pour 100 000 habitants. De 2012 à 2019, ce nombre a augmenté de 10,6 %. Cette hausse est principalement due à un nombre plus élevé d’hospitalisations de jour (+ 19,2 %) et de contacts ambulatoires avec le service des urgences (+ 12,9 %).
En outre, nous observons à partir de 2014 que les hospitalisations de jour deviennent plus nombreuses que les hospitalisations classiques. Cette évolution s’inscrit dans le cadre des réformes hospitalières. En effet, l’objectif est de diminuer le nombre de nuitées inutiles dans les hôpitaux, pour autant que la sécurité soit garantie sur le plan médical et que la situation soit socialement acceptable pour le patient. Grâce aux innovations médicales, les interventions sont moins invasives ce qui permet aux patients de se rétablir plus rapidement et de quitter plus tôt l’hôpital. Le glissement vers plus d’hospitalisations de jour présente plusieurs avantages, notamment une diminution du risque d’infections nosocomiales grâce à un séjour écourté et des coûts potentiellement réduits à la fois pour le patient et la société. De plus, le personnel infirmier peut être déployé ailleurs lorsque les soins liés à une nuitée diminuent.
Evolution du nombre de séjours et contacts par 100 000 habitants par type d’hospitalisation
Nombre de séjours hospitaliers/contacts par région[1]
En 2021, le nombre total de séjours pour 100 000 habitants était de 51 145 en Flandre, contre 55 589 à Bruxelles et 55 263 en Wallonie. Si d’une manière générale, le taux de recours aux soins hospitaliers est moins élevé en Flandre que dans les deux autres régions, la situation varie fort selon le type d’hospitalisation. On pratique beaucoup plus l’hospitalisation de jour en Flandre et beaucoup moins l’urgence ambulatoire. Ainsi, le taux de recours aux services des urgences est moitié moindre en région flamande que dans la région de Bruxelles-Capitale. C’est par ailleurs dans la région de Bruxelles-Capitale que l’on trouve le taux le plus bas d’hospitalisations classiques.
Nombre de séjours pour 100 000 habitants par type d’hospitalisation et par région du patient (2021)
Pour en savoir plus sur l’origine des patients : https://www.health.belgium.be/fr/rhm-origine-des-patients
Âge et sexe des patients
Nous observons un plus grand nombre de contacts avec l’hôpital chez les enfants âgés de 1 et 5 ans, en raison principalement d’un recours plus intensif aux services d’urgence ambulatoire. Les adultes entre 55 et 70 ans totalisent environ un cinquième des séjours. Après 80 ans, les femmes ont plus de séjours hospitaliers enregistrés que les hommes. Ce phénomène s’explique par leur espérance de vie plus longue. Entre 20 et 40 ans, les femmes ont également plus de séjours hospitaliers enregistrés que les hommes mais ceci est principalement lié aux accouchements.
Nombre de séjours et de contacts par type d’hospitalisation, âge et sexe (2021)
Durée moyenne des séjours en hospitalisation classique
Depuis des années déjà, la politique en matière de soins de santé promeut la réduction de la durée des séjours en vue de garantir l’efficacité et l’utilisation appropriée de la capacité hospitalière. L’objectif est d’y parvenir sans nuire à la qualité des soins tout en tenant compte de la situation spécifique de chaque patient.
En 2021, la durée moyenne de séjour dans un service aigu était de 4 jours[2], contre 13 dans un service de gériatrie et 3 dans un service de maternité et de pédiatrie. Entre 2012 et 2021, la durée moyenne de séjour a diminué d’un jour dans les services de soins aigus et de maternité, et de trois jours dans les services de gériatrie. Elle est restée stable dans les services de pédiatrie.
Durée de séjour moyenne pour les hospitalisations classiques par service
En nous penchant sur la durée de séjour dans un service spécifique, nous constatons que près de 60 % des séjours en soins aigus ne dépassent pas 2 jours. En maternité, 64 % des patientes ne séjournent pas plus de 3 jours et 86 % pas plus de 4 jours.
En gériatrie, la durée moyenne des séjours est plus longue que dans les autres services : 54 % des patients y séjournent plus de 10 jours. En pédiatrie, 62 % des enfants ne séjournent pas plus de deux jours à l’hôpital.
Durée de séjour moyenne pour les hospitalisations classiques par service
[1]Région du domicile du patient..
[2]Les séjours psychiatriques et chroniques ne sont pas repris dans ces graphiques. Par souci de clarté, les séjours de plus de 10 jours ne figurent pas dans le deuxième graphique.
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Les graphiques suivants reflètent la proportion de passages par les urgences donnant lieu à une hospitalisation.
Répartition selon l’âge
En 2021, les enfants, adolescents et jeunes adultes ne sont hospitalisés après un contact dans un service des urgences que dans 1 cas sur 10. Cette proportion monte à 1 cas sur 4 pour les seuls enfants de moins d’1 an, soit deux fois plus que pour les enfants âgés entre 1 et 18 ans.
Chez les personnes âgées, nombreuses sont celles hospitalisées après un passage par un service des urgences. Au-delà de 75 ans, dans plus de la moitié des cas, ce passage est suivi d’une hospitalisation classique. Une hospitalisation de jour après un passage aux urgences ne se produit que très rarement.
Pourcentage du type de séjour suite à un passage par les urgences par catégorie d’âge (2021)
Répartition selon la région
En Flandre, les services des urgences sont moins utilisés que dans les autres régions. Environ 60 % des séjours en hospitalisation classique ont lieu sans passage par les urgences. Dans les autres régions, près de la moitié des contacts avec un hôpital sont des contacts ambulatoires avec les services des urgences : 51,3 % dans la région de Bruxelles-Capitale et 46 % en région wallonne.
Pourcentage de séjours par type et par région de l’hôpital suite à un passage aux urgences (2021)
Remarque : les séjours en hospitalisation de jour portent sur une faible proportion et ne sont pas repris dans le graphique dans un souci de lisibilité.
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Pour en savoir plus sur la prévalence des tableaux cliniques : https://www.health.belgium.be/fr/rhm-publications-Prevalence-des-tableaux-cliniques-en-milieu-hospitalier
[1]Chapitres de l’ICD-10-BE, en tenant compte uniquement de la chimio- et immunothérapie pour le chapitre XXI. Les autres séjours de ce chapitre n’ont pas été inclus dans l’analyse (N=237.198). En outre, 10 475 séjours n’appartenant pas à un chapitre n’ont pas été repris dans la sélection.
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Le graphique ci-dessous illustre les dix soins infirmiers les plus fréquents enregistrés en 2021. Les différents soins infirmiers sont regroupés en 6 domaines :
Le suivi des paramètres biologiques et vitaux est enregistré dans 90 % des épisodes de soins. Ces soins infirmiers visent à détecter ou prévenir les complications (par exemple : mesure de la température corporelle, pression artérielle ou encore fréquence respiratoire).
Sur les dix soins les plus fréquents, cinq appartiennent au premier domaine, regroupant tous les soins infirmiers axés sur les besoins fondamentaux du patient.
Les 10 soins infirmiers les plus courants pendant une période de soins en 2021
Les activités infirmières liées à l’alimentation occupent la deuxième place dans le graphique. Dans 60 % des épisodes de soins, le patient est suivi ou accompagné dans son apport nutritionnel. Il s’agit par exemple d’évaluer cet apport, d’aider les mamans à allaiter et/ou à donner le biberon ou encore de suivre un patient qui doit rester à jeun.
Les quatrième, sixième et septième places sont occupées par trois interventions visant à promouvoir le confort physique du patient, comme la gestion de la douleur. Ces soins sont prodigués dans près de 40 % des épisodes de soins.
[1]Source : Improving Patient Satisfaction With Better Pain Management in Hospitalized Patients The Journal for Nurse Practitioners Volume 13, Issue 1, January 2017, Pages e23-e27. https://www.departementwvg.be/sites/default/files/media/documenten/rapport_az.pdf